3 jours à Paris : De Montmartre à Monet, découverte du Paris des artistes

Dimanche :

Pour cette dernière journée dans la capitale, direction Montmartre. Le ciel est loin d’être dégagé, mais heureusement la pluie a enfin cessé !

Je quitte l’auberge de jeunesse avec mon sac à dos, et j’arrive 20 minutes plus tard sur la Place Saint-Pierre (oui, comme à Rome), au pied du Sacré-Coeur. Pour monter, quatre options s’offrent à vous :

–  Remonter la longue allée qui serpente sur la colline (apparemment, il est possible d’éviter les escaliers), si vous souhaitez prendre votre temps

– Monter les 222 marches qui longent le funiculaire, si vous êtes sportif.

– Monter en courant les 222 marches qui longent le funiculaire, si vous êtes très sportif.

– Prendre le funiculaire (côté gauche de la butte), si vous êtes fainéant.

Nous choisirons la dernière option 😉

 La montée en funiculaire coûte un ticket de métro (1,80€). Les abonnements « Navigo » sont également valables. La cabine est accessible en fauteuil roulant (pas de lacune entre le quai et la cabine).

                                                                             

Sur la Place du Tertre, une quinzaine d’artistes peintres exposent et vendent leurs oeuvres. Paysages, natures mortes, caricatures… Il y en a pour tous les goûts ! Tout autour de la place, des petits cafés proposent des boissons chaudes, mais malheureusement aucun ne peut accueillir mes roulettes. Montmartre est visiblement moins accessible que le reste de la ville : ici, même les abaissés de trottoir sont presque inexistants !

Nous faisons un détour par le Musée Dali, qui se révèle totalement inaccessible : seul un escalier assez raide mène à l’exposition qui se trouve au sous-sol, et il n’y a pas d’ascenseur. D’après le propriétaire, des travaux sont prévus, mais comme tout le quartier est classé ce n’est pas pour tout de suite…

Nous partons alors en quête d’un restaurant accessible… La crêperie « Le Tire-Bouchon » (9, rue Norvins) n’a qu’une petite marche à l’entrée (5 cm), et ça tombe bien, j’avais justement envie de crêpes ! La salle est minuscule et ne peut accueillir qu’une vingtaine de clients. Le menu propose des crêpes salées (jambon, fromage, oeuf, tartiflette,…) et sucrées (sucre, confiture, chocolat, nutella,…). Mon amie prendra une 3 fromages et une confiture, pour moi ce sera une jambon-fromage et une chocolat-banane ! Le service est rapide, les crêpes plutôt bonnes, et l’addition très raisonnable (13€ chacune). La décoration vaut le coup d’oeil : tous les murs et le plafond sont entièrement recouverts de petits mots, billets de banque, billets d’avion, photos, dessins,…

                                                                             

Quand nous sortons, le ciel est bleu et le soleil pointe enfin le bout de son nez : c’est tout de suite plus agréable pour se promener ! Nous nous dirigeons vers le Musée de Montmartre (12, rue Cortot), en espérant qu’il soit plus accessible que le Musée Dali… Trois marches mènent à l’entrée, mais heureusement, le responsable vient ouvrir la porte qui mène à la cour et m’aide à franchir le trottoir (+- 10 cm).

Ce musée a été créé en 1960 dans la plus vieille habitation de Montmartre. De nombreux artistes y ont vécu : Auguste Renoir, Emile Bernard, Suzanne Valadon,… La Maison du Bel Air accueille la collection permanente, qui retrace l’histoire de la Butte. L’Hôtel Demarne abrite les expositions temporaires (jusqu’en septembre 2015 : L’esprit de Montmartre et l’Art Moderne). On y trouve également l’atelier reconstitué de Maurice Utrillo et Suzanne Valadon (photo en début d’article). Les Jardins Renoir, réaménagés en souvenir du peintre, offrent une vue magnifique sur la ville.

 Les personnes handicapées bénéficient d’un tarif réduit (7,5€), le tarif normal est de 9,5€ (7,5€ pour les étudiants, 5,5€ pour les 10-17 ans, gratuit en-dessous de 10 ans). Le bâtiment principal (Maison de Bel Air) n’est pas accessible (plusieurs marches). L’Hôtel Demarne et l’atelier sont entièrement accessibles (entrée de plain-pied, ascenseur).

                                                                             

                                                                             

Ce musée est finalement une très belle découverte ! Je n’ai malheureusement pas pu voir la collection permanente, mais l’exposition actuelle était assez intéressante (voire même surprenante), et j’ai eu un vrai coup de coeur pour les jardins.

Il est à peine 14h30 lorsque nous quittons ce petit coin de paradis, je suggère donc d’aller visiter le Musée Marmottan Monet pour occuper les quelques heures qui me séparent de mon départ. Le site de la RATP (version smartphone), bien pratique, nous indique rapidement l’itinéraire à suivre.

Nous descendons jusqu’au Boulevard de Clichy, où se dresse le fameux Moulin Rouge, prenons le bus 31 jusqu’à Ch. de Gaulle – Etoile, puis le 52 jusque La Muette – Boulainvilliers. Le musée se trouve à environ 700 mètres de la station de Métro « La Muette » et occupe l’ancien hôtel particulier de Paul Marmottan, collectionneur d’oeuvres d’Art.

La visite commence par la collection P. Marmottan, consacrée principalement aux arts du Premier Empire (c’est moins ma tasse de thé, mais il en faut pour tous les goûts). La collection Monet, au sous-sol, contient plus de 100 oeuvres de l’artiste (là, j’aurais pu y passer 4 heures !). Le premier étage présente une importante collection d’enluminures (peinture ou dessin qui décore un texte).

L’exposition temporaire (jusqu’au 18 janvier 2015), « Impression, soleil levant« , raconte l’histoire du célèbre tableau de Monet. Où le peintre a-t-il puisé son inspiration ? Quand a-t-il peint cette vue du port du Havre, et à quel endroit exactement s’était-il installé ? Qu’est devenu le tableau au cours des années ? L’exposition comporte plusieurs panneaux d’explications, et raconte la naissance de l’Impressionnisme (l’oeuvre ayant donné son nom au courant) à travers quatre-vingt tableaux (dont vingt-cinq de Claude Monet). Un vrai plaisir pour les yeux !

 L’entrée est gratuite pour les personnes handicapées. Le plein tarif est de 11€ (tarif réduit de 6,50€ pour les accompagnateurs de personnes handicapées).

Le personnel peut installer une rampe métallique pour aider les personnes en fauteuil à franchir la marche (10 cm) à l’entrée. L’accès au rez-de-chaussée se fait par un long escalier ou un monte-charges, à côté duquel se trouve un wc plus ou moins adapté (trop étroit pour faire demi-tour en fauteuil). Le rez-de-chaussée (salle à manger et salon de P. M., exposition temporaire et boutique) est entièrement accessible. L’accès au sous-sol (Salle Monet) s’effectue par un ascenseur peu profond (mon fauteuil de 110cm de long ne rentrait pas, mais après quelques manoeuvres j’ai réussi à entrer en me mettant « de travers »). Le 1er étage (Enluminures, Salles B. Morisot, chambre et bureau de P. Marmottan) n’est pas accessible.

En conclusion, un musée pas totalement accessible, mais si on aime l’impressionnisme on en prend plein la vue ! Evitez par contre de visiter l’Orangerie et le Musée d’Orsay le même jour, vous risqueriez de faire une indigestion… 😉

Mon week-end parisien touche à sa fin : je pique un « sprint » de deux kilomètres jusqu’au Champ de Mars, admirant au passage les fontaines du Trocadéro et le scintillement de la Tour Eiffel.

Un dernier trajet en bus me sépare de la Gare du Nord, que mon TGV quittera dans un peu moins de deux heures. Mais les choses ne se passent jamais comme prévu…

En arrivant à l’arrêt, je constate que le prochain bus ne passe que dans 22 minutes (sans doute parce qu’on est dimanche). Aïe. Mais bon, ça devrait quand même aller, j’ai prévu de la marge…

J’attends donc 22 minutes, monte dans le bus dès qu’il arrive, et en redescend… à mi-parcours. Pour une raison que j’ignore, le chauffeur n’ira pas plus loin. « Prenez le prochain« , c’est tout. Et il part. Re-aïe.

 Le prochain bus arrive (20 minutes plus tard), et le chauffeur refuse de me laisser monter parce qu’il y a déjà une personne en fauteuil (manuel) dans l’emplacement prévu. Je lui explique que je risque de rater mon TGV, de devoir passer la nuit toute seule dehors à Paris, mais rien à faire… « C’est le règlement », me dit-il. Et il part. Grrr… Il n’a fait que suivre le règlement, mais tout de même ! Le bus était presque vide, j’avais largement la place pour monter… Il restait même de la place dans l’emplacement réservé, et de toute façon j’aurais pu me mettre à côté… Mon fauteuil a 6 roues, il est donc bien plus stable qu’un 4 roues ou qu’un fauteuil manuel, c’est presque impossible de le faire basculer… mais ça, les règlements n’en tiennent pas compte. Il faudra aussi m’expliquer pourquoi les chauffeurs acceptent 10 poussettes et un seul fauteuil… Bref.

J’attends donc un troisième bus. Quand celui-ci arrive, pas de fauteuil à bord. Le chauffeur me demande où je veux aller. « Gare du Nord ? J’y vais pas« . Je commence à m’énerver, une dame (choquée que je ne puisse pas monter dans le précédent) prend ma défense et explique la situation au chauffeur. « Ok, c’est bon, mais je ne suis vraiment pas obligé« . Ouf, enfin !

J’arrive finalement à la Gare, au moment où mon train quitte le quai… Heureusement, après quelques explications au guichet, la SNCF me donne (gratuitement) un billet pour le prochain train, qui part dans une heure (et dans lequel la place pmr est disponible).

Je ne passerai donc pas la nuit sur un trottoir parisien, ouf ! 🙂

Je vous donne rendez-vous l’année prochaine pour de nouvelles aventures…

Blandine

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